Nuit, fait moi boire de ton nectare afin d'apercevoir des points briller dans le noir
Attend moi, aprés la lueur du soir, au bord de l'abreuvoir pour voir une lueur dans ce cauchemar
Où le long des trottoirs pourront s'asseoir les clochards écoutant jusqu'à tard tes belles histoires
Fuyant leur cafard, tels des bagnards, libres de croire enfin en l'espoir.
Ivres, ces vieillards fêtards retrouvent leur mémoire, perçant ton brouillard
De rires en pétards, claquand leur machoire, sortant leur mouchoir
Et les rares froussards, spectateurs de cette foire, se barrent dard dard en évitant les flaques de l'urinoire
Nuit, manoire des rues servant de couchoir au plus goguenards
D'autres, plus débrouillards, font valoir leurs milliards au fond du tiroir de leur placard
Ceux sont les corbillards défilant en jaguar, les plus futés renards qui se marrent sur notre poire
Se gavant de caviar mais avards pour donner le moindre dollar
Fêtant à part, loin des regards leur monde dérisoire dessiné du bout de leur cigare.
Nuit tu es le perchoir, miroir de tout les écards.