Contré magnifique au goût de paradis,
Le silence est venu et t'a meurtrie.
Seul, je peux percevoir le son des flots
Provenant du court d'un petit ruisseau
Qui coule au fond de la vallée,
Déversant son liquide agité
Pour emplir le fleuve de son contenant,
Au rouge pourpre couleur du sang
Les voix de tes habitants aux son lourd
Se sont éteintes en un dernier cri sourd.
Leur geste animée tel des pantins
Ont été cassés par d'autres mains.
Les corps gisent inertes et putrides
Sur ce lit éternelle d'herbe humide,
Recouverts d'une couverture de feuilles mortes,
Déposées par le vent et sa force.
La cohorte de violence n'a laissé au passage
Que les âmes violées de son carnage.
Survivants, le regard figé d'un vide glacial
Immobilisés à la vue de ce destin fatal,
Aux images abîmées de la terre promise,
Par l'homme et la terreur de son emprise .
Guerre quand cessera tu ta ronde infâme,
N'épargnant ni enfants ni femmes ?